UN PROJET COLLECTIF

Agriculture syntropique, biodynamie et gouvernance partagée

Un potager forestier collaboratif et durable :

Nous disposons d’une parcelle privée classée « zone verte » d’une surface d’environ 800 m2 mise à disposition par des propriétaires dans le vieux village. Sur cette parcelle nous décidons d’expérimenter une nouvelle forme de jardin forêt où des tournesols géants  (variété annuelle pouvant arriver à 4m de hauteur) tiendront lieu de strate la plus haute. Viendront ensuite les maïs, tomates et autres chénopodes pour la strate intermédiaire, puis les plantes maraichères habituelles pour les strates les plus basses.

L’idée d’un projet de potager collaboratif porté par des bénévoles, durable et capable de s’émanciper des technologies de l’agriculture « carbonée » (engrais et pesticides) nous a porté à l’adoption de méthodes favorisant la bonne santé du sol (pour favoriser celle des plantes) mais aussi la « santé » du groupe :

  • l’agriculture syntropique et la biodynamie pour les sols
  • la gouvernance partagée pour les humains

Agriculture syntropique

L’agriculture syntropique* ou agroforesterie successionnelle est née au Brésil. Elle a été conceptualisée dans les années 80 par Ernst Götsch, agriculteur et chercheur suisse. Elle vise à créer des agro-écosystèmes productifs imitant les écosystèmes naturels des milieux environnants (la forêt sous nos latitudes), en termes de structure (densité et stratification spatiale des espèces), de dynamique (succession des espèces dans le temps et perturbation) et de fonctionnement. C’est Alexis Vautier (La Sylvanière) et Anaelle Thery (Joala pépinière)qui vont assurer le coaching des participants à ce projet avec l’aide d’élèves de l’École d’agroécologie voyageuse .

*Le terme syntropie est un synonyme du terme néguentropie. La néguentropie est l’« entropie négative » (le contraire de l’entropie).

La biodynamie

L’agriculture biodynamique trouve son origine dans une série de huit conférences données par Rudolf Steiner en 1924 en Silésie à la demande d’agriculteurs, de vétérinaires de, médecins…

Ses bases théoriques restent à ce jours inexpliquées mais de nombreuses études comparées ont démontré l’efficacité de ces méthodes en particulier pour ce qui concerne le renforcement de la vitalité des plantes et la santé des animaux. C’est Anne Courteau de Tévenon qui  accompagne le groupe dans la découverte de cet univers.

Gouvernance partagée

Le terme générique de gouvernance partagée regroupe plusieurs modes d’organisation d’équipe ou de structure visant à réduire ou à supprimer la concentration des pouvoirs entre les mains d’un petit nombre de personnes, pour les répartir parmi celles qui réalisent le travail. La gouvernance partagée vise donc à faire émerger une horizontalité dans la prise décisions, généralement dans un objectif de mutualisation, de bien commun et d’intérêt général et en veillant à éviter toute discrimination sexuelle, sociale ou linguistique, notamment vis à vis des minorités.